Avec l'évolution rapide du marché du travail, de plus en plus de professionnels algériens, notamment dans le secteur de l'informatique, s’interrogent : faut-il rester salarié ou se lancer en freelance ?
Ce choix a des impacts majeurs sur le revenu, la fiscalité, les cotisations sociales, la retraite, la couverture santé et la gestion du risque.
Voici une analyse réaliste pour vous aider à comparer les deux statuts en Algérie.
Prenons l’exemple d’un développeur salarié à Alger avec un salaire brut mensuel de 180 000 DZD (environ 1 200 €), ce qui correspond à un profil confirmé.
Ses charges mensuelles :
Internet : 2 000 DZD
Téléphone : 1 500 DZD
Électricité : 1 000 DZD
Transport : 10 000 DZD
Autres charges personnelles : 20 000 DZD
Le salaire net après impôts et cotisations sociales (CNAS + IRG) tourne autour de 135 000 DZD.
Revenu net mensuel après charges perso : environ 100 500 DZD.
Sur 5 ans : revenu net ≈ 6 030 000 DZD.
Prenons un freelance IT facturant 20 000 DZD par jour (un tarif médian pour un freelance expérimenté en Algérie) et travaillant en moyenne 18 jours par mois → 360 000 DZD par mois.
Charges mensuelles professionnelles :
Internet : 2 000 DZD
Téléphone : 1 500 DZD
Électricité : 1 000 DZD
Coworking ou loyer bureau : 10 000 DZD
Transport : 10 000 DZD
Soit 24 500 DZD de charges fixes mensuelles.
Charges sociales :
Le freelance cotise en général à la CASNOS → ≈ 10 000 DZD/mois pour une base minimale.
Fiscalité :
IRG simplifié : environ 5 % du CA déclaré en tant qu’activité de service → ≈ 18 000 DZD/mois.
Total charges sociales + fiscales : ≈ 28 000 DZD/mois.
Revenu net mensuel après charges ≈ 307 500 DZD.
Sur 5 ans : revenu net ≈ 18 450 000 DZD.
Même en intégrant les charges pro, fiscales et sociales, le freelance en Algérie peut gagner 2 à 3 fois plus qu’un salarié à poste équivalent, surtout s’il parvient à maintenir un rythme de missions stable.
Salarié : en cas de licenciement, bénéficie d’une indemnité de chômage CNAS sur une durée limitée.
Freelance : pas de droit automatique. Il doit prévoir une épargne de précaution en cas de perte temporaire de missions.
👉 Un freelance prudent doit prévoir 3 à 6 mois de revenus en épargne.
Salarié : couvert automatiquement par la CNAS (assurance santé de base, mutuelle parfois en entreprise).
Freelance : cotise à la CASNOS (couverture de base).
En pratique, beaucoup de freelances choisissent en plus une assurance santé privée (~5 000 à 8 000 DZD/mois).
Salarié : cotisation automatique CNAS + entreprise → validation de trimestres et droits à la retraite.
Freelance : cotisation volontaire à la CASNOS → retraite minimale si on cotise sur une base faible.
Stratégie recommandée pour les freelances en Algérie :
Cotiser à la CASNOS sur une base raisonnable pour valider des trimestres.
Compléter par une épargne retraite privée (assurance-vie, immobilier locatif).
Si un freelance IT cotise 10 000 DZD/mois pendant 20 ans, il validera une retraite de base faible (~30 000 DZD/mois en équivalent futur).
→ D’où l’intérêt de renforcer par de l’épargne privée.
Une option souvent choisie : un freelance s’attribue un “salaire de référence” stable :
Par exemple : 180 000 DZD/mois (même niveau qu’un salarié IT).
Il cotise à la CASNOS sur cette base et se verse un revenu complémentaire sous forme de “bénéfice” de son activité.
Avantage : meilleure retraite future et meilleure stabilité financière.
Inconvénient : moins de flexibilité à court terme.
Salarié en Algérie :
Sécurité sociale et stabilité (CNAS, retraite, chômage).
Revenus plafonnés par le marché des salaires.
Freelance en Algérie :
Revenu potentiel bien supérieur.
Flexibilité totale.
Nécessité de bien gérer sa sécurité sociale (santé, chômage, retraite).
Nécessité d’anticiper les périodes creuses.
En résumé :
👉 Le salariat est rassurant pour ceux qui privilégient la stabilité.
👉 Le freelancing est attractif pour ceux qui souhaitent booster leur revenu et leur liberté, à condition de bien préparer leur protection sociale et leur trésorerie.
Rappel automatisé de cotisations sociales.
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Système de points pour remonter dans les recherches et sécuriser un flux de missions.